borreliose (Lyme disease) : regards croisés entre santé humaine et santé animale

Contrairement à chez l’humain, la maladie de Lyme présente des risques d’atteinte rénale chez le chien. Les signes cliniques de l’infection sont aussi plus rares.
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Transmission et répartition géographique

        La maladie de Lyme est une infection bactérienne causée par des Borrelia, transmises par les tiques du genre Ixodes. En Europe, Borrelia afzelii et Borrelia garinii sont les principales responsables de l’infection chez le chien, tandis que l’espèce Borrelia burgdorferi sensu stricto prédomine en Amérique du Nord. En France, la présence de la maladie est étroitement liée à celle du vecteur, notamment Ixodes ricinus. La prévention passe par la lutte contre les tiques et, dans les zones à risque, une vaccination peut être envisagée.

        Toutefois, le risque d’infection ne dépend pas uniquement de la densité des tiques sur un territoire donné. En l’absence de données précises concernant les chiens, les statistiques humaines peuvent fournir une indication du niveau de risque. Néanmoins, la borréliose de Lyme chez le chien diffère de l’infection humaine, notamment par une expression clinique plus discrète et l’existente d’un risque d’atteintes rénales. En cas d’infection avérée, le traitement de référence est une antibiothérapie à base de doxycycline. 

Méthodes diagnostiques actuelles

        Chez le chien, l’infection est en effet asymptomatique dans 95 % des cas, et les formes cliniques avérées restent rares en Europe. Lorsqu’elle se manifeste chez ces animaux, la maladie de Lyme apparaît tardivement et touche principalement les articulations. 

        Son diagnostic repose donc sur l’exclusion d’autres pathologies similaires ainsi que sur des arguments épidémiologiques et sérologiques. Le diagnostic peut être confirmé par des tests directs et indirects. Les tests PCR permettent d’identifier l’agent pathogène mais nécessitent des échantillons spécifiques et ne sont pas toujours exploitables en routine. La sérologie, plus courante, repose sur l’immunofluorescence ou ELISA, bien que ces méthodes manquent de spécificité. Enfin, un test rapide, le SNAP 4Dx®, permet quant à lui de détecter les anticorps anti-C6, qui apparaissent plus tôt après l’infection, et dont la diminution après traitement en fait un bon indicateur du suivi thérapeutique. Cependant, la présence de ces anticorps ne signifie pas forcément que l’animal développera des symptômes. 

 

SOURCES 

https://www.esccap.fr/module-one-heath-regards-croises-sur-la-borreliose-de-lyme.html

Chabanne L, René-Martellet M. Maladie de Lyme chez le chien : Mise à jour des points clefs. Point Vét. 2023, N°446 (octobre 2023)

Article rédigé par Marie-Laure Privat

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