AUTOMATISER, CENTRALISER, STRUCTURER: LES FONDATIONS D’UN BON WORFLOW
La première barrière à lever est celle de la dispersion. Un consultant gère souvent des dizaines de micro-tâches : relances, mails, réunions, recherches, rédaction… et perd un temps précieux à tout faire manuellement.
Des solutions comme Notion, ClickUp ou Tana permettent de centraliser l’information : agenda, CRM, suivi de missions, base documentaire et livrables sont intégrés dans un seul espace. Couplées à des automatisations via Zapier ou Make, elles déclenchent des actions clés sans intervention manuelle : rappels de rendez-vous, création automatique de fiches client, génération de documents-types ou suivi des échéances projet.
Dans un contexte pharmaceutique, cette automatisation s’étend à des cas plus spécifiques comme le suivi des versions de documents qualité, l’archivage réglementaire, ou les alertes sur des échéances liées aux AMM ou aux revues de performance qualité.
Un bon consultant ne repart jamais de zéro. Il capitalise sur des structures réutilisables : modèles de diagnostic, canevas de plans d’action, structures de dossiers, trames de reporting.
Grâce à Notion AI, Craft AI ou ChatGPT intégré dans son espace de travail, il peut générer des documents contextualisés selon le secteur, le type de client ou les objectifs de mission. Cette approche permet de poser rapidement une base claire et professionnelle, à adapter ensuite au contexte réel. Dans le domaine pharmaceutique, cela se traduit par exemple par un modèle de feuille de route projet pour un lancement produit, ou une matrice de risques conforme aux exigences EMA ou FDA.
DECIDER, ANALYSER, ANTICIPER: TIRER DE LA VALEUR DES DONNEES
L’un des rôles stratégiques du consultant est de transformer des données en décisions. Pour cela, des outils comme Power BI, Looker Studio ou Metabase permettent de produire des visualisations parlantes à partir de bases parfois complexes.
Ils servent à repérer des écarts, à détecter des tendances, à valider des hypothèses. En mission, on identifie alors rapidement les goulets d’étranglement, les retards dans la chaîne de validation, ou encore les signaux faibles d’un risque organisationnel.
Dans la pharma, la visualisation peut révéler des incohérences entre données qualité et production, ou hiérarchiser les priorités en fonction de critères de conformité ou d’impact commercial.
La veille est également un pilier souvent négligé par manque de temps. Grâce à des outils comme Feedly, Inoreader ou des assistants IA capables de résumer automatiquement des flux RSS ou des documents PDF, le consultant reste informé en continu. Cela permet de suivre les mises à jour réglementaires, les évolutions du référentiel GxP, ou les tendances autour de la digitalisation clinique. Le tout en quelques minutes par jour, sans sacrifier la qualité.
COLLABORER, FLUIDIFIER, RENFORCER LA RELATION CLIENT
Le lien avec le client peut être optimisé sans sacrifier la qualité. Des outils comme Loom ou Tella permettent d’envoyer des retours vidéo clairs, courts, contextualisés. Ils évitent des réunions inutiles tout en conservant la nuance du verbal.
Slack, Circle ou Mattermost servent à créer des canaux de discussion privés, à la fois agiles et professionnels. Dans les secteurs sensibles, cela permet de maintenir une traçabilité claire tout en fluidifiant les échanges. Moins de mails, plus de clarté.
Cette relation plus fluide permet au consultant de gagner en réactivité et de renforcer la confiance sans surcharger les interlocuteurs.
CONCLUSION : LE CONSULTANT AUGMENTE EST DEJA LA
Pour un consultant, « augmenté » n’est pas synonyme de « déshumanisé ». Il s’agit de rester maître de ses décisions, tout en s’appuyant sur les deux grandes innovations de l’IA : les Large Language Models (LLM) et le Machine Learning (ML). Le reste ne change pas — il devient simplement plus accessible, plus rapide, plus puissant.
Dans un secteur aussi normé que la santé ou la pharma, cette agilité structurée fait la différence. Elle permet d’être à la fois fiable, rapide et pertinent — trois qualités fondamentales pour convaincre, s’adapter, et délivrer.
Prêt à optimiser votre workflow ? Commencez par auditer votre journée type : chronométrez vos tâches pendant une semaine. Identifiez les 3 plus chronophages. Puis testez un outil pour chacune.
