Un contexte propice et une croissance appelée à durer
En 2018, le marché du conseil représentait 26% de l’activité dédiée aux projets internationaux, et la hausse des chiffres du conseil s’est avérée phénoménale en France en 2019. Cependant le secteur a été impacté par la crise sanitaire en 2020, avec une baisse du marché du conseil de 6,7 milliards d’euros en 2020, selon Xerfi. Bien que les indépendants au sens large aient souffert de cette crise, la croissance des activités de consulting s’est élevée à 10% en 2021. Cette tendance à la hausse s’est confirmée avec une croissance de 10% à nouveau en 2023, et les chiffres attendus pour l’année 2023 sont identiques.
Malgré le contexte économique et géopolitique, le marché du conseil aux entreprises tient bon et prospère de manière significative. Aujourd’hui plus que jamais, les clients sont prêts à investir dans les capacités des consultants à apporter quelque chose de supplémentaire à leur entreprise, et tout porte à croire que la demande dans le domaine de la santé ou encore de la RSE a de beaux jours devant elle. De plus, étant intimement lié au besoin d’innovation, le conseil ouvre la voie à la création de nouveaux métiers pour la décennie à venir.
Notre époque est donc propice à la transition vers l’activité de consultant indépendant. Cependant, si de nombreux cadres ayant une certaine expérience envisagent de se lancer dans l’entreprenariat en tant que consultants indépendants, certains demeurent toutefois indécis. Cette activité est-elle faite pour tout le monde ?
Les atouts d’un bon consultant : ce statut est-il fait pour vous ?
En France, la transition administrative vers le statut de consultant indépendant est simple. Plusieurs options de statuts juridiques se présentent, parmi lesquelles les plus fréquentes sont la micro entreprise, l’entreprise individuelle (EIRL) ou unipersonnelle (EURL, SASU), ou encore le portage salarial pour ceux et celles qui souhaitent bénéficier d’une meilleure protection sociale. Mais en pratique, la transition du statut de salarié à celui de consultant peut s’avérer déstabilisante dans un premier temps. Il s’agit en effet de parvenir à se motiver seul, et de trouver son propre rythme de travail et sa propre organisation.
Quelles sont donc les qualités recherchées chez les consultants ? Il y a tout d’abord l’expertise, qui est associée à l’expérience, c’est pourquoi au moins cinq ans d’activité en entreprise sont recommandés avant de se lancer à son compte. Le dynamisme, la réactivité, ainsi que la capacité à faire preuve d’initiatives sont également des éléments déterminants. Par ailleurs, la flexibilité face au changement est essentielle, en raison de l’impératif d’adaptation permanente auquel font face les indépendants. Il faut s’attendre à des missions plus courtes qu’en entreprise, avec des problèmes et des objectifs aussi variés que spécifiques.
Selon une étude réalisée en 2022 par l’OPIIEC, les cinq soft skills les plus recherchés par les entreprises sont l’innovation et la force de proposition, l’agilité, l’écoute, l’adaptabilité, ainsi que la curiosité intellectuelle. Face aux nombreux changements à l’oeuvre, il est donc nécessaire d’être dans une démarche d’apprentissage permanente et de savoir se remettre régulièrement en question. Un bon consultant est donc non seulement un expert dans son domaine, mais aussi en quelque sorte un explorateur de nouvelles manières de faire.
SOURCE
https://www.dynamique-mag.com/article/pret-devenir-consultant-independant.6014
Article rédigé par Marie-Laure Privat
