Une approche One Health pour lutter contre la cryptosporidiose

Les chercheurs de l’INRAE développent des stratégies communes pour l’homme et les animaux afin de lutter contre ce parasite
Cryptosporidiose 2

la cryptosporidiose, une maladie parasitaire commune à l'homme et aux animaux

La Cryptosporidiose est une maladie causée par un parasite unicellulaire microscopique, le Cryptosporidium, qui peut vivre dans les intestins de plusieurs espèces de mammifères, incluant l’homme et les veaux. Il provoque de sévères diarrhées à l’origine d’une déshydratation pouvant engendrer la mort.

Comment se transmet la cryptosporidiose ?

Il s’agit d’une zoonose, Cryptosodidium parvum pouvant être transmis à l’homme :

  • par contact direct avec les animaux, leurs sécrétions ou excrétions ou par voie fécale-orale
  • indirectement en consommant un aliment contaminé ou des légumes d’un jardin fertilisé avec du fumier contaminé ou une eau non traitée

Il n’existe aucun vaccin contre la cryptosporidiose

Seules des règles d’hygiène rigoureuses permettent à ce jour de prévenir la transmission de la maladie. Par ailleurs, l’utilisation d’antibiotiques permet de réduire les signes cliniques de la cryptosporidiose. Mais il n’existe actuellement aucun vaccin et les anticorps apportés par la mère, via le colostrum, ne sont pas efficaces pour protéger le veau nouveau-né. Enfin, le traitement se fait par la prise d’antiparasitaires. Toutefois, aucun traitement n’est curatif à 100%, c’est-à-dire qu’aucun n’élimine l’agent pathogène.

De nouvelles stratégies pour prévenir et guérir la cryptosporidiose

Les chercheurs de l’INRAE explorent actuellement deux nouvelles pistes pouvant être utilisées chez l’homme et les animaux :

  • ils ont récemment identifier une molécule capable d’interrompre le développement du parasite dès l’apparition des premiers symptômes. Cette molécule inhibe la maturation des ARN messagers indispensables à la survie du parasite. Les premiers essais réalisés chez des souris ont mis en évidence des résultats très prometteurs.
  • ils étudient certains composés naturels immunostimulants qui miment le parasite et se fixent sur les récepteurs des cellules de l’immunité innée.

Ces deux pistes peuvent être combinées afin d’obtenir le maximum d’efficacité.

 

Article rédigé par Véronique Privat

Référente Affaires Médicales et Pharmacovigilance en Santé Animale

Partager cet article :
Share on linkedin
Share on email