REVENUS ET SÉCURITÉ FINANCIERE
La différence entre les deux statuts a une répercussion sur les revenus et la stabilité financière des consultants. D’un côté, les salariés jouissent de davantage de stabilité et de sécurité financière, avec des revenus fixes assurés chaque mois, auxquels peuvent venir s’ajouter des bonus. Par conséquent, cette garantie de stabilité leur facilite l’accès aux crédits et aux prêts. De plus, les consultants salariés bénéficient grâce à leur contrat d’avantages sociaux tels que congés payés, mutuelle, ou encore cotisations sociales de l’employeur. Ils sont aussi légalement protégés contre le licenciement abusif, et touchent le chômage en cas de perte d’emploi.
De l’autre côté, les consultants au statut d’indépendant ne bénéficient pas d’un telle sécurité financière, ni de tels avantages. Mais travailler en tant qu’indépendant permet potentiellement de toucher des revenus plus conséquents sur le long terme, tout en bénéficiant d’optimisations fiscales. Avec de faibles taux d’imposition, et la possibilité de réinvestir les bénéfices, ce statut présente donc d’autres avantages du point de vue financier, pourvu que l’activité soit au rendez-vous.
Cependant, la transition d’un statut à l’autre comporte des risques. Les revenus des indépendants sont souvent irréguliers, et les pertes financières personnelles ne sont pas exclues en cas de manque de missions. De ce fait, les consultants indépendants doivent apporter davantage de garanties, voire prendre davantage d’assurances que le salariés dans en cas de demande de prêt. De plus, les indépendants ne bénéficient pas de congés payés officiels, et sont moins protégés sur le plan juridique que les salariés. Certes, la protection sociale des indépendants a récemment été renforcée (voir l’article du 4 Octobre), mais il incombe toujours aux consultants indépendants de cotiser eux-mêmes pour leur couverture sociale dans une certaine mesure. Mieux vaut donc se constituer un coussin de sécurité financière avant de devenir consultant indépendant, pour anticiper d’éventuels démarrages difficiles, et l’entretenir soigneusement par la suite. Il est également conseillé de se renseigner sur les différents statuts d’indépendants et sur leurs modalités d’exercice.
LE CHOIX D’UN MODE DE VIE
Concernant les conditions de travail, et en contrepartie de la stabilité dont ils bénéficient, les consultants salariés font souvent face à une structure hiérarchique où leur pouvoir décisionnel est limité. Leur présence sur le lieu de travail est souvent exigée à des horaires prédéfinis, et les choix de missions des consultants salariés sont également restreints aux domaines d’activités du cabinet. La diversité de leurs tâches dépend quant à elle de la taille et de la nature de la structure, ce qui influence le degré de monotonie de leur travail.
Au contraire, les consultants indépendants bénéficient d’une grande autonomie ainsi que d’une grande flexibilité d’organisation. De fait, ils n’ont pas besoin d’autorisations, peuvent travailler avec les outils de leur choix, et ce depuis presque n’importe quel lieu, pourvu que les résultats soient au rendez-vous. Les panels d’activités des consultants indépendants sont également plus riches. Leur statut leur permet de choisir leurs clients et leurs projets selon leurs envies, et d’explorer des horizons plus larges que les consultants salariés, surtout en cas de succès.
En réalité, les consultants indépendants se doivent d’être polyvalents, car ils sont eux-mêmes responsables de toutes les tâches administratives relatives à leur activité. Ils doivent également faire de la prospection de manière régulière, afin de trouver de nouvelles opportunités, et être capables de s’auto-promouvoir et de s’auto-former, afin d’accompagner la progression du marché. Les consultants indépendants doivent donc à la fois être des entrepreneurs dans l’âme et faire preuve d’autodiscipline. Cela signifie ne pas avoir peur de prendre des initiatives, voire des risques, ni de gérer son temps en totale autonomie, sans support ni vérification extérieure.
La plupart des clients recherchent en outre un gage un d’expérience, et plus l’expertise des consultants est pointue, plus il leur est facile de trouver des missions. Le niveau d’expérience professionnelle importe également, c’est pourquoi il est conseillé d’avoir comptabilisé 5 ans d’expérience en tant que consultant salarié avant de passer au statut d’indépendant. Avant d’opérer la transition, mieux vaut, en définitive, évaluer plusieurs facteurs, tels que votre expertise, l’état de la concurrence dans votre champ d’activité, votre situation financière actuelle, votre situation familiale, votre attrait pour l’entreprenariat, ou encore votre degré d’auto-discipline. Sachez finalement qu’une fois la décision prise en pleine connaissance de cause, celles et ceux qui ont choisi le statut d’indépendant disent n’avoir aucun regret.
SOURCES
https://www.welcometothejungle.com/fr/articles/consultant-conseil-freelance-salarie
https://www.expert-comptable-tpe.fr/articles/consultant-independant-ou-salarie-comparatif/
Article rédigé par Marie-Laure Privat
